Climat Virginie Valière Climat Virginie Valière

La révolution bleue

Nous avons tendance à dire qu’après le passage du monde agricole à une économie industrielle, l’invention de la puce électronique, l’intelligence artificielle est la troisième grande transformation de l’histoire économique.

Je n’y crois pas. L’intelligence artificielle, qui vient du terme anglais “Artificial intelligence” que nous devrions plutôt traduire par renseignement artificiel, n’est que la continuation rationnelle de la révolution informatique. Elle s’inscrit dans cette révolution qui est en train de transformer, devrais-je dire, laminer une grande partie de notre société. En automatisant les tâches, l’informatisation des processus va détruire, à marche forcée, des millions d’emplois dans le secteur des services, des bureaux, des magasins. Ce décalage shumpeterien risque de provoquer des crises sociales dont le mouvement des “Gilets Jaunes” n’est qu’un modeste avant goût.
A court terme nous avons raison d’être pessimiste.

Nous avons tendance à dire qu’après le passage du monde agricole à une économie industrielle, l’invention de la puce électronique, l’intelligence artificielle est la troisième grande transformation de l’histoire économique. 

Je n’y crois pas. 

L’intelligence artificielle, qui vient du terme anglais “Artificial intelligence” que nous devrions plutôt traduire par renseignement artificiel, n’est que la continuation rationnelle de la révolution informatique. Elle s’inscrit dans cette révolution qui est en train de transformer, devrais-je dire, laminer une grande partie de notre société. En automatisant les tâches, l’informatisation des processus va détruire, à marche forcée, des millions d’emplois dans le secteur des services, des bureaux, des magasins.  Ce décalage shumpeterien risque de provoquer des crises sociales dont le mouvement des “Gilets Jaunes” n’est qu’un modeste avant goût. 

A court terme, nous avons raison d’être pessimistes. Le déclassement social risque de devenir la nouvelle norme des classes moyennes. Pourtant à y regarder de plus près les raisons d'espérer sont grandes. Derrière la transformation numérique se dessine une révolution bien plus massive, systématique et positive. Elle s’annonce, gronde sur fond de réchauffement climatique et d’extinction du vivant. Cette révolution risque de transformer en profondeur notre manière de penser notre rapport aux monde, de produire, de vivre.

C’est la révolution bleue.

Cet impératif écologique qui nous commande de nous réinventer au prisme de la fragilité de nos écosystèmes. C’est elle la troisième grande révolution de l’histoire économique. Nous avons vécu la révolution agricole, ce moment où l’Homo-sapiens, en passant du statut de cueillir à celui de sédentaire, s’est inscrit dans un territoire.

La révolution industrielle où, en domptant la nature, l’homme moderne s’est déifié. Ce moment de bascule, anthropocène, où les activités humaines sont devenues une force géologique capable de modifier durablement l’équilibre de notre planète au point d’en détruire le vivant. 

Ce modèle n’est plus viable et nous allons en sortir. Non pas par charité. Mais plus prosaïquement parce que les Homo Sapiens que nous sommes sont surmotivés par un instinct de survie hors norme. Cette révolution ne se fera pas à l’aide des recettes des siècles passés. 

Ce n’est ni par de nouvelles taxes, de nouvelles réglementations, du plus ou du moins d’Etat, des décisions venues d’en haut que nous nous en sortirons. Il est d’ailleurs fascinant de constater que les outils conceptuels des uns et des autres datent, datent d’il y a plus de deux siècles.

Non ce sera bien plus radical et exigeant. Une transformation radicale de notre manière de vivre et de penser notre rapport à l’autre.

Je m’explique.

Levinas nous a démontré que le dénuement et l'extrême vulnérabilité d’un visage nous prend en otage. Il nous commande et nous rend responsable d’autrui. Avec Levinas, la morale ou plutôt l’éthique n’est plus, au sens classique du terme, ontologique, de l’ordre du devoir être mais un fait, un traumatisme, né de la rencontre du visage d’autrui. C’est cette expérience fondamentale qui fonde notre morale, notre rapport au monde. La vulnérabilité du visage de l’autre m’envahit et m’investi de responsabilité. Elle est le fondement de mon identité inaliénable de sujet. 

Toute la difficulté de notre monde vient de là.

La nature et une immense partie du vivant est sans visage. Ils ne nous commandent pas. Ne fondent pas notre identité. Et nous avons tort. Sans la nature et le vivant sans visage, nous sommes condamnés à disparaître. 

Nous allons devoir opérer une révolution éthique. Mettre un visage sur ce paysage, cet insecte, cet animal dont nous refusons d'être responsables. Adopter une vision emersonienne de la nature. L’observer avec révérence et gratitude. Accepter qu’elle est le fondement de notre moi.

Vous pensez que ce n’est là qu’une posture éthique. Mais elle impose une nouvelle manière de vivre.

Refuser de dévorer les oiseaux qui magnifient nos champs, nos forêts, de massacrer les poissons qui enrichissent nos mers, de manger nos frères mammifères. Ne plus accepter ces céréales plantées par des hommes qui pour augmenter les rendements font le choix cynique de liquider les insectes. Considérer que la beauté d’un paysage est un trésor plus précieux qu’un bien de consommation.

C’est là une révolution bien plus magistrale que la vaguelette digitale que nous connaissons.

Nous allons devoir tout changer. Et c’est là, paradoxalement, un formidable espoir. La promesse d’un ré-enchantement du monde.

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Internet et la culture de la médiocrité

L'Internet était une promesse utopique, il est devenu notre cauchemar contemporain, s'alarme le pionnier du Web français Bruno Walther. Hypnotisés par nos écrans, nous ne cherchons plus à changer le monde mais à le fuir. Et si l'on se reconnectait au réel ?

Gueule de bois. C’est le sentiment que nombre d’entre nous avons aujourd’hui. Nous avons fait la fête sur les promesses d’un nouveau monde. Nous pensions que les technologies en général et l’Internet en particulier signaient la promesse d’une nouvelle espérance. Nous imaginions que la technologie était par essence porteuse de sens. Qu’elle pouvait se substituer aux règnes des idéologies déchues. Internet était prophétique. C'était la multiplication des petits pains avec le porno en plus.

Puis vint l’impensable.

L'Internet était une promesse utopique, il est devenu notre cauchemar contemporain. Hypnotisés par nos écrans, nous ne cherchons plus à changer le monde mais à le fuir. Et si l'on se reconnectait au réel ?

Gueule de bois. C’est le sentiment que nombre d’entre nous avons aujourd’hui. Nous avons fait la fête sur les promesses d’un nouveau monde. Nous pensions que les technologies en général et l’Internet en particulier signaient la promesse d’une nouvelle espérance. Nous imaginions que la technologie était par essence porteuse de sens. Qu’elle pouvait se substituer aux règnes des idéologies déchues. Internet était prophétique. C'était la multiplication des petits pains avec le porno en plus.

Puis vint l’impensable.

Nous pensions que les réseaux sociaux seraient la matrice d’une intelligence collective globalisée et nous avons eu Trump. Que le Net serait un espace pacifié et nous avons les cyberguerres et les fake news. Que Youtube serait un espace où la créativité bienveillante serait triomphante et nous avons eu Soral et les propagandistes d’AlQuaïda. Que la data permettrait de construire un monde plus transparent et nous avons eu Cambridge Analytica. Qu’internet serait la matrice d’une nouvelle croissance des savoirs plus durables et nous avons eu l’explosion d’un cyber-consumérisme qu’incarnent le Black Friday et l'obsolescence programmée comme mode de conception des produits.

Le réveil est rude.

Que s’est-il passé pour en arriver là ?

Le monde de l’Internet, à l’instar des communistes avant eux, a pensé que l’on pouvait faire du passé table rase. Que les lendemains qui chantent viendraient à bout des contingences humaines et morales. L’Homo numericus nouveau serait forcément bienveillant, ouvert au monde et respectueux de la nature.

Nous avons eu tort.

Nous nous sommes trompés sur un point essentiel : Internet n’est pas une utopie mais un outil.

Et pour comprendre cet outil nous devrions nous replonger dans les lectures d’Ivan Illich.

Philosophe et précurseur de l’écologie politique, Ivan Illich démontre que les outils ne sont pas neutres. Ils portent leur propre finalité. Ils sont la matrice qui modèle les rapports sociaux que les hommes nouent entre eux. La voiture, à l’origine simple objet technique permettant de transporter les gens, transforma les paysages et bouleversa les modes de vie.

Critique radicale de la société industrielle, Ivan Illich affirme que « lorsqu'une activité outillée dépasse un seuil, elle se retourne d'abord contre sa fin, puis menace de destruction le corps social tout entier ». Pour lui dès qu’un outil est institutionnalisé et s’impose comme ce qu’il qualifie de « monopole radical », un outil dont personne ne peut se passer et dont l’usage devient une injonction de consommation, il devient dysfonctionnel et détruit l’objectif qu’il est censé servir. L’automobile fait perdre plus de temps qu’elle n’en fait gagner.

Internet, comme les réseaux sociaux, se sont imposés en une poignée d’années comme un monopole radical tel que l’on a rarement connu. Il est devenu quasiment impossible de vivre en mode déconnecté. Le digital a pris le contrôle de notre intimité, le mobile est devenu une prothèse, une hypertrophie de notre moi.

Le digital marque la victoire posthume d’Ivan Illich. Il illustre avec superbe ses démonstrations. En quelques années, Internet est devenu un objet mutant dysfonctionnel. Il était censé rapprocher les hommes, il les fracture. Au lieu de rendre la planète plus intelligente, il développe une sous-culture de la médiocrité.

La réalité est cruelle : la finalité de l’Internet est uniquement de croître, de s’imposer à tous. Pour cela, il mute et impose le bovarysme comme un horizon indépassable. Que vient faire Emma Bovary dans cette aventure ? Rappelez-vous de ce personnage de Flaubert, toujours insatisfait, qui cherche à échapper à tout prix à l’ennui, à la banalité et à la médiocrité de la vie provinciale. Il est caractéristique de l’usage que nous faisons de l’Internet. Sur les réseaux sociaux, la réalité n’est plus qu'une perception. On se construit un monde imaginaire fait de selfies, de margaritas sur des plages ensoleillées. La réussite sociale se compte en nombre de likes. L’enjeu n'est plus d'être ou d'avoir mais de paraître.

L'humanité numérique semble droguée aux mouvements. Le temps se rétrécit.

« Fuir dans le rêve l'insatisfaction éprouvée dans sa vie », telle est la définition que donnait Jules de Gaultier du bovarysme. Je n’en ai pas trouvé de meilleure pour décrire le temps présent.

Le digital, en proposant une réponse digitale à cette espérance bovaryste de quitter le monde de l’ennui pour basculer dans le mouvement perpétuel, a conquis le temps de cerveau disponible des humains.

L’emphase technologique qu'offre aujourd'hui le digital au bovarysme marque une révolution dans notre manière de vivre le monde.

Depuis la naissance de l’Homme, l’insatisfaction est le moteur du progrès. C’est elle qui nous permet de nous élever. De transcender le réel par l'effort et la créativité. De dépasser notre condition d’homme pour devenir des créateurs. La figure du bovarysme que nous propose le digital aujourd’hui en est l'exact inverse. C’est fuir la réalité plutôt que chercher à la transformer. C’est la recherche du mouvement incessant même le plus futile. C’est la peur panique de l’ennui. C’est préférer scénariser son existence que de la vivre. C’est la dictature de l'instant, la quête de la nouveauté. C’est l’illusion comme infini et le néant comme réalité.

Pour paraphraser Kant, cette société de l’illusion est un crime social et ontologique.

Crime social parce qu'il dénature la parole, fondement de toute relation sociale. Nous écoutons notre prochain parce qu’implicitement nous croyons ce qu’il nous dit. La parole n’est qu’un engagement. Déconnectez le verbe de la réalité et la possibilité de croire en l’autre n’est plus. Vous coupez immédiatement la relation sociale. L'altérité devient une absurdité. Vous n'aimez plus l’autre mais une chimère.

Crime ontologique parce qu'il dénature ce qui nous différencie du monde végétal, la conscience. « Un homme qui ne croit plus lui-même ce qu’il dit à un autre, régresse en deçà de la chose». « Le mensonge est un crime contre soi-même, contre l'humanité », nous rappelle Kant.

C’est un constat un peu radical mais le digital bovarysé provoque une dénaturation de la conscience, une mystification intentionnelle. C'est la victoire de Bérénice sur Titus. De l'impétuosité absolue de la mystique du bonheur romantique sur les devoirs liés à sa charge ou à son héritage.

Je vais le dire directement mais le digital fait peser sur notre civilisation un risque mortel.

Une société où l’enjeu n’est plus de transmettre mais de paraître enfante des monstres. Ils se répandent sur les plateaux de la télé-réalité. Le ridicule et la médiocrité intellectuelle d’Emma Bovary deviennent un absolu et envahissent la Maison-Blanche. Symptômes de cette société postmoderne qui sanctifie la vulgarité.

La catastrophe n’est pas loin. Elle gronde.

À moins que nous options pour un changement de cap. Une rupture radicale.

La vie ne se mesure pas à l’entassement des objets mais plutôt à l’art de maîtriser ou plutôt de vivre le temps qui passe.

Rappelons-nous que le temps est ce que l’homme a de plus précieux. Nous pouvons conquérir l’espace, accumuler des choses mais le temps, lui, est unique. Les minutes que vous venez de passer à lire ce texte ne sont qu’à vous. Vous ne pourrez pas les racheter. Pas plus que vous ne savez combien de temps il vous reste à vivre. Il appartient au destin. Il est sacré.

Le temps, voilà le combat central que nous devrions tous, à notre échelle, mener. Reprendre son contrôle. Inscrire notre réflexion et nos actions dans le temps long. Consommer du temps avec nos proches plutôt qu’avec des écrans. Accepter de se perdre dans le visage de l’autre et non dans son avatar fantasmé.

Le jour où nous redeviendrons des bâtisseurs et non des destructeurs du temps, le digital ne sera plus un « monopole radical » mais redeviendra un espace d’échanges où des intelligences collectives et positives s'épanouiront à nouveau.

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Pour sauver le climat, tous sous Ayahusca

Il y a exactement cinq cents ans, Cortès introduisit la culture du chanvre au Mexique. Il était dans la logique des hommes. Depuis que l’humanité existe, elle utilise des plantes pour modifier son état de conscience.

Au début du vingtième siècle tout change. La presse américaine se déchaîne contre le cannabis et la morphine. Elle installe l’idée que les pratiques des “jaunes” et des “nègres” contaminent la jeunesse blanche. En 1910, Hamilton Wright, commissaire à l'Opium déclare « la cocaïne est la cause directe des viols commis par les Nègres ». A la fin des années trentes, Harry Anslinger, patron du Bureau Fédéral des Narcotiques affirme “le cannabis nous dirige vers le pacifisme et le lavage de cerveau communiste, il fait croire aux Nègres qu’ils sont aussi bons que les Blancs ».

Il y a exactement cinq cents ans, Cortès introduisit la culture du chanvre au Mexique. Il était dans la logique des hommes. Depuis que l’humanité existe, elle utilise des plantes pour modifier son état de conscience. 

Au début du vingtième siècle tout change. 

La presse américaine se déchaîne contre le cannabis et la morphine. Elle installe l’idée que les pratiques des “jaunes” et des “nègres” contaminent la jeunesse blanche. En 1910, Hamilton Wright, commissaire à l'Opium déclare « la cocaïne est la cause directe des viols commis par les Nègres ». A la fin des années 30, Harry Anslinger, patron du Bureau Fédéral des Narcotiques affirme  “le cannabis nous dirige vers le pacifisme et le lavage de cerveau communiste, il fait croire aux Nègres qu’ils sont aussi bons que les Blancs ».  

En 1905, les Etats-Unis prennent des mesures w et lancent une campagne internationale contre l’usage de ce qu’ils considèrent comme le “vice des races inférieures” qui débouche, en 1912, sur la Convention internationale de l’opium, premier traité international de lutte contre la drogue. Lancée il y a plus d’un siècle, la guerre à la drogue est un échec absolu. Elle a fait des dizaines de millions de morts, détruit des états, multiplie les trafics et renforce la consommation.

Mais il y a pire, avec la prohibition, nous avons perdu une relation mystique aux plantes. Ce que nos états appellent des drogues, c’était un chemin qu’utilisaient les humains pour se reconnecter. 

Il est frappant de constater que la prohibition des plantes hallucinogènes a avancé en même temps que l’industrialisation de notre chaîne alimentaire. Au moment où l’on interdisait des plantes, on droguait l’humanité aux sucres et à la junk food. Vous allez me prendre pour un hippie mais je pense qu’il y a un lien très étroit entre leur criminalisation et le sort que réservons à notre planète. En nous coupant des plantes, nous avons perdu ce lien intime avec le vivant.  

Se connecter avec une plante hallucinogène ne signifie pas simplement la consommer. C’est apprendre à l’écouter. Une plante est silencieuse mais vivante, elle est prête à parler à celles et ceux qui savent l'écouter. 

Nous sommes de plus en plus nombreux à avoir rencontré l'Ayahuasca, l’Eboga, le Peyote ou d’autres plantes enthéogènes.

Ces breuvages hallucinogènes sont utilisés par les les médecins traditionnels amazoniens. Nous faisons tous des voyages différents, mais nous avons tous en commun d’avoir ressenti intimement une connexion puissante avec notre terre nourricière. Ce lien indescriptible avec la fragilité du monde.

C’est à la suite d’une retraite au Costa Rica où elle a rencontré des plantes que la physicienne Gail Bradbrook décida de fonder le mouvement extinction rébellion. D’aucuns critiquent ce mouvement pour sa radicalité ou son côté mièvre. Pour moi, c’est l’objet politique, par sa matrice originelle, le plus novateur du vingt-et-unième siècle. 

Gail Bradbrook théorise les bases d’une révolution psychédélique. C’est par cette phrase qu’elle a lancé son mouvement « Nous devrions tous nous mettre à la médecine psychédélique pour montrer à l'état qu'il n'a absolument pas le droit de contrôler nos consciences et de définir nos pratiques spirituelles ».

Oui vous avez bien lu.

L’enjeu révolutionnaire n’est plus dans la prise du pouvoir mais dans le réveil de nos consciences, avec les plantes comme outil et la sauvegarde de la planète comme finalité.

Extinction Rébellion inverse la perspective.  L’enjeu n’est pas de conquérir le pouvoir, il est plus grand, il est de se transformer soi-même pour transformer le monde. De sortir du déni, du désespoir, de l'impuissance pour se rappeler que l’horizon de l’Homme n’est pas dans la consommation mais dans l’amour de soi, de l’autre, du vivant. Et que nous n’arriverons à rien si nous ne commençons pas par nous.

Prendre soin de soi, en guérissant les parties de nous même blessées, pour nous réintroduire dans le tissus de la vie est un acte révolutionnaire. Et qui mieux que les plantes peut nous aider sur ce chemin. 

Nous parlons souvent de révolution digitale mais elle n’est rien par rapport à la révolution des plantes et à la puissance de leurs technologies. Oui, j’utilise à escient le terme de technologie. Elles contiennent des savoirs précieux, savent réveiller nos consciences, réparer nos traumatismes et fluidifier nos pensées. 

Nous pouvons regarder le monde avec pessimisme et pleurer sur le sort de nos écosystèmes disparus.

Nous pouvons aussi espérer en réalisant que nous sommes de plus en plus nombreux à nous reconnecter, avec gratitude, aux plantes. Les savoirs ancestraux des plantes partout se réveillent. Elles sortent des forêts et commencent à recoloniser le monde. J’ai la certitude que nous sommes à l’aube d’une nouvelle révolution humaine, qui portée par les plantes, nous permettra de nous reconnecter à notre terre nourricière. 

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